Selon la croyance des habitants, la création d’une foggara est liée à l’action d’un saint. Les personnages religieux avaient certainement des connaissances en hydraulique et ont souvent dirigé des travaux de creusement de foggaras et amélioré les techniques d’irrigation. Les habitants leur rendent hommage chaque année lors de la célèbre ouaâda (cérémonie) qui a lieu à partir du mois de mai et dure jusqu’en septembre rassemblant des milliers de personnes venues de toute la région du Gourara et du Touat. C’est une véritable union du cœur et de l’esprit. Vêtus de blanc immaculé, assis côte à côte, ces hommes écoutent avec sérénité le message de paix clamé par le cheikh (guide spirituel) qui les appellent à organiser dès le lendemain de la ouaâda, une touiza, (sorte de volontariat) pour le nettoyage et le curetage des foggaras. Un repas collectif est alors offert. Symbole de vie, il est un moyen de restaurer le corps social et de renforcer le lien collectif entre les populations. Après, c’est la procession suivie d’une grande fête. Les esprits sont apaisés. Tout le monde est prêt pour le travail dès l’aube.
Au pays des zénètes
- Sur les traces des zénètes
- Les Fouggaras : Cœur Palpitant De L’oasis
- Les ksour : dans le respect de l’environnement et du développement durable
- La « Ouaâda » pour bénir l’oasis et son eau
- L’Ahellil : élément central de la culture du Gourara
- Le S’bou : renforcement du lien social dans la fête et la ferveur