L’eau et la terre ont permis aux habitants du Gourara de se fixer dans leurs oasis. Ils ont eu le bon sens de puiser dans les matériaux que leur offrait une nature généreuse soit du sable, des pierres, du pisé, de l’argile, des troncs et des feuilles de palmiers pour édifier un ensemble d’habitats traditionnels communautaires appelés « ksar/ksour » constitués d’une ou de plusieurs entités fortifiées.

Timimoun compte plusieurs ksour ; certains sont en ruines d’autres sont habités à ce jour. Le plus célèbre est le ksar d’Ighzar et sa Casbah. C’est un modèle remarquable du génie architectural et urbanistique local. Toutes les commodités de la vie sociale y sont réunies. L’aspect défensif et protecteur du ksar derrière ses remparts a largement contribué à la préservation des valeurs esthétiques et symboliques traditionnelles de ses habitants.

Riche par ses neuf foggaras, la Casbah du ksar d’Ighzar constitue un patrimoine historique et archéologique considérable. Ce legs ancestral renferme, entre autres structures, ‘‘Dar El-Cadi’’ (tribunal), édifié près du marché, pour hâter le dénouement des conflits engendrés par les activités commerciales, en plus de la ‘‘Rahba’’ (esplanade) donnant vers la mosquée, ainsi que le ‘‘Maqam’’ (sépulture), d’un des saints patrons de la région, dont le siège visible avec sa forme conique, teinté en blanc, au milieu de la palmeraie et le ksar, constituant une partie de la mémoire populaire collective de la région.